mardi 10 mars 2009

Ville vs Campagne
Lorsque nous avons annoncé notre départ, beaucoup de gens ont eu peur que je m'ennuie, là-bas, loin de tout. Parents et amis s'inquiétaient pour moi.
Les deux images illustrent la vue de ma porte d'entrée. L'une de Montréal, l'autre de mon petit village d'un peu plus d'un millier d'âmes. Je vous laisse juger par vous-même...
La vie à la campagne, quand on n'y a jamais habité, mérite qu'on prenne le temps de se familiariser. Il faut aussi apprendre à vivre différemment. Ici, pas de dépanneur. Pas de grands magasins. Une toute petit épicerie (bien tenue, je dois l'avouer, avec des propriétaires absoluement charmants). Si je veux faire une grosse épicerie, aller dans les magasins, voir un film au cinéma, je dois impérativement faire au moins une demie-heure de voiture. Étonnament, pour moi qui a toujours tout eu au coin de ma rue, cet aspect de la campagne ne m'a pas dérangée. Au contraire. Ça a son charme. "Aller en ville" fait maintenant parti de mon vocabulaire. Les sorties en sont d'autant plus appréciées, qu'attendues. On a l'impression d'en profiter.
Quand j'ouvre ma porte ici, je vois des arbres à perte de vue qui entoure un chemin de terre. J'entends des tonnes d'oiseaux, le souffle du vent, le lever du soleil et son coucher, souvent spectaculaire. La nature se pare des plus belles couleurs d'automne et j'aime penser que c'est juste pour moi :) (comme je n'ai aucun voisin proche et que je ne vois aucune maison de chez moi, c'est un petit peu vrai).
À Montréal, je partageais mon balcon d'un mètre avec la locataire d'à côté. Je partageais aussi mon pallier avec la même locataire et l'escalier avec 4 autres logements. Prendre une douche après 22 heures m'était alors impensable: c'était courir après le trouble. La locataire du bas aurait alors martelé son plafond (mon plancher) à coup de balai, pendant des heures.
Tout ça, c'était sans compter la musique à tue-tête (des autres, il va s'en dire), les problèmes de stationnement (en plein hiver, devoir se creuser un trou pour mettre la voiture quelque part, au bord de la rue, alors que c'est à recommencer le lendemain...), la proximité des gens (si bien que le voisin venait lorgner mon t-shirt chaque fois que j'avais le malheur de mettre un pied sur le balcon), le manque de lumière (mon appartement comportait tout juste 3 petits fenêtres... les plantes ne faisait que mourir...) alors qu'ici, ma violette africaine est en fleurs! Je ne l'avais encore jamais vu avec d'aussi belles couleurs!
Un texte publie par une jeune dans une blog.

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