mercredi 14 janvier 2009

Le sucre lié au cancer du sein

Le sucre lié au cancer du sein
NOUVELOBS.COM | 30.11.1999 | 00:00
Une alimentation trop riche en sucre favoriserait les risques de développer un cancer du sein chez les femmes ménopausées.


Un extrait de la campagne de dépistage du cancer du sein (c) Florian Launette
L'association positive entre l'obésité et le cancer du sein post ménopausique a été attribuée, en partie, au fait que les œstrogènes, un facteur de risque de cancer du sein, est synthétisé dans les tissus adipeux. L'obésité est également associée à des niveaux élevés d'insuline (hyperinsulinémie), une hormone régulant le taux de sucre dans le sang mais qui a aussi une fonction d’hormone de croissance ce qui peut lui conférer un rôle dans l’apparition ou la croissance de certains cancers. Sa production augmente avec la consommation d’aliments sucrés en trop grande quantité.

Toutefois, aucune étude n’a jusqu’à présent évalué l’effet de l’insuline sur le cancer du sein indépendamment des autres facteurs de risques, obésité et hormonothérapie substitutive principalement. C’est désormais chose faite avec cette enquête portant sur plus de 93000 femmes et publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.

Les résultats rendent bien compte d’un lien entre taux d’insuline élevé et risque de cancer du sein. Les données suggèrent même que l’hyperinsulinémie peut être considérée comme un facteur de risque à part entière. D’après les scientifiques, cette découverte expliquerait pourquoi les femmes ménopausées atteintes d’obésité ont plus de risques d’avoir un cancer du sein. Les taux d’insuline élevés associés à une plus forte production d’œstrogène dans les tissus adipeux expliqueraient cette tendance.

Avec plus de 40 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du sein représente la première forme de cancer chez la femme et aussi la première cause de mortalité par cancer. Les spécialistes estiment qu’une femme sur huit sera touchée par cette pathologie au cours de sa vie et plus particulièrement après la ménopause. Il faut noter que depuis quatre ans le nombre de nouveaux cas est en légère baisse, un résutat attribué à l'arrêt de la thérapie hormonale substitutive [Lire]. Ces résultats sont d’autant plus encourageant que la généralisation du dépistage et l’amélioration des techniques d’imagerie auraient du conduire à la détection de beaucoup plus de cancers.A partir de cinquante ans, la sécurité sociale recommande en effet un contrôle mammographique tous les deux ans afin de dépister l’apparition de lésions tumorales. Cet examen est pris en charge à 100%.

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